Les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) de troisième vague

En psychologie, il existe différentes orientations dont l’une d’entre elles, qui nous intéresse plus particulièrement aujourd’hui, a connu trois vagues successives de développement, à savoir les Thérapies Cognitives et Comportementales ou TCC.

Aider le patient

L’essence de ces thérapies est d’aider le patient à modifier les comportements et cognitions dits dysfonctionnels qui sont à l’origine de phénomènes psychopathologiques (allant du stress à la dépression).

La première vague de développement de cette orientation s’appuyait essentiellement sur les comportements.
La deuxième vague inclut aux comportements l’aspect cognitif.
Et la troisième vague les émotions.

Différents types de processus

Ce qu’il est important de comprendre, c’est que le fonctionnement cognitif humain s’appuie sur différents types de processus : croyances, autocritique, rumination, anticipation, vagabondage de la pensée, suppression de la pensée, évitement expérientiel…

Le fonctionnement reste « sain » tant que l’individu est capable de flexibilité psychologique, c’est à dire lorsque ces schémas ne deviennent pas rigides ou prédominants et n’impactent pas la qualité de vie de la personne.

L’autocritique, le sentiment de honte, l’évitement expérientiel sont des fonctionnements que l’on retrouve de manière transversale dans différentes psychopathologies comme l’anxiété ou la dépression. Aujourd’hui, la notion d’acceptation marque le champ des thérapies dites de troisième vague.

Alors que les TCC de deuxième vague visaient à modifier le contenu des pensées, la troisième vague naît du constat qu’au final, s’attacher à vouloir modifier le contenu des pensées pourrait paradoxalement les intensifier.

Le rapport à nos pensées, émotions et comportements

C’est ainsi que se développe la troisième vague de thérapie qui s’intéresse, non plus à modifier le contenu des pensées, les émotions et les comportements mais plutôt le rapport qu’entretient la personne à ses pensées, émotions et comportements.

Autrement dit, il ne s’agit plus de focaliser l’attention du patient sur la modification de ses cognitions, mais plutôt de l’inciter et de l’aider à développer une prise de conscience des pensées et émotions désagréables et une meilleure acceptation de ces dernières.
L’idée princeps devient donc que développer une attitude d’acceptation face aux expériences désagréables, en désamorçant l’évitement expérientiel permet d’améliorer le bien-être.

Ces nouvelles thérapies proposent alors des outils qui vont permettre à la personne de « composer » avec ses états internes désagréables plutôt que de les modifier.
Certaines s’inscrivent dans la lignée des thérapies cognitives en intégrant des stratégies de modification cognitive avec des principes dérivés de la Pleine Conscience et d’acceptation ; et d’autres des thérapies comportementales en mettant davantage l’accent sur la prise de recul vis à vis des pensées et des émotions (défusion psychologique) et l’acceptation (plutôt que des stratégies de modification cognitive ou affective).

Prise de recul et acceptation

De manière plus générale, selon Hayes, les approches de troisième vague s’inscrivent autour de concepts comme la Pleine Conscience, les valeurs de la personne, l’acceptation, la défusion cognitive, la dialectique, la spiritualité et la relation thérapeutique. Et mettent l’accent sur l’idée de contexte et de fonction des expériences psychologiques plutôt que leur remise en question et leur modification.

Flexibilité psychologique

Pour résumer, l’objectif de ces thérapies est d’entraîner la flexibilité psychologique de la personne en lui permettant d’intégrer une gamme plus large d’attitude et de comportements vis à vis des expériences désagréables plutôt que de lutter et de tendre vers l’élimination de symptômes inconfortables.

Pour aller plus loin, la souffrance naîtrait lorsque la personne tenterait d’éviter la douleur ou l’inconfort. Cette idée est résumée par Germer (2013) comme suit :

Douleur x Lutte = Souffrance

Accepter ses pensées et émotions désagréables fait donc aujourd’hui figure de pivot et de levier dans le travail thérapeutique auprès des patients.

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Axelle Bonhomme - Psychologue

Psychologue libérale depuis 2008, ma pratique s’appuie sur les TCC, l’ACT et la Psychologie Positive.

Ma démarche est promouvoir une psychologie concrète et adaptée aux besoins de chacun.

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