Le vécu de la dépression
Au niveau émotionnel, la personne vivant un épisode dépressif va donc ressentir une humeur de tristesse quasi constante avec des moments d’anxiété face à la moindre difficulté du quotidien, une hyperémotivité, une irritabilité importante et une anhédonie marquée (absence de plaisir).
Associés à cela, la personne va perdre confiance en soi, se sentir indigne, inférieure avec l’apparition de pensée autocritique et de culpabilité. Le pessimisme est accru et surtout la personne ne parvient pas à se motiver pour accomplir les tâches qu’auparavant elle faisait. On peut voir apparaitre alors des comportements d’évitement, notamment au niveau de la sphère social ainsi que des idées suicidaires.
D’un point de vue cognitif, en parallèle au ralentissement de la pensée, on voit apparaître des ruminations qui se manifestent sous la forme de pensées négatives très intrusives et répétitives. En général, ces ruminations portent sur la personne elle-même (« je suis nul, je suis un poids,… »), son avenir (« à quoi bon, je ne sers à rien ») et les symptômes dépressifs eux-mêmes (« pourquoi je n’arrive pas à m’en sortir, d’où ça vient ? »…).
La fatigue est omniprésente avec une lassitude psychique marquée et un épuisement face à des activités simples. Le paradoxe, c’est que le repos ne va pas du tout améliorer l’état de la personne, voir va même l’aggraver (contrairement à une fatigue organique). Dans les épisodes dépressifs les plus intenses, la personne peut avoir du mal à sortir de son lit le matin, tout devient un effort, certains mêmes ne quittant leur chambre que pour s’alimenter.
D’un point de vue physique, les états dépressifs se caractérisent par des troubles du sommeil, le plus souvent de type insomnies avec des réveils précoces et un sommeil raccourci, même si l’on peut rencontrer de manière plus rare de l’hypersomnie. Associé très souvent à cela, la personne présente une perte d’appétit mais ce peut être également une hyperphagie. On note également une perte de libido, des troubles digestifs (constipation) et des douleurs physiques multiples (migraine, douleurs au niveau du dos, de la nuque).
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Axelle Bonhomme - Psychologue
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