C’est quoi le trouble panique?

Oct 7, 2019 | Article

Faisant partie de la catégorie des troubles anxieux, le trouble panique est relativement fréquent dans la population avec une prévalence de 2 à 4% dans la population générale. Les femmes sont principalement concernées puisqu’elles représentent 2 cas sur 3.

Trois éléments permettent de diagnostiquer un trouble panique : la survenue d’attaque de panique répétées, d’où découle une anxiété caractérisée par l’anticipation et le fait que ces symptômes vont évoluer dans le temps.
De manière générale, ce sont des épisodes aigus d’anxiété, qui débutent brutalement et atteignent très vite une intensité maximale qui va se caractériser par un sentiment de perte de contrôle et/ou de catastrophe imminente. Le retour à la normale peut prendre plus de temps mais n’excède pas en général quelques heures.
Le cercle vicieux du trouble panique est le suivant : les premières crises surviennent de manière brutale, sans indicateurs préalables, dans une situation qui ne posait pas de problème jusque là. C’est ce qui fait le vécu de débordement de la personne qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Dans un second temps, pour ne pas revivre la même situation, la personne va se mettre à développer des conduites d’évitement ainsi que des anticipations, ce qui paradoxalement va inscrire les attaques de panique dans une chronicité liée à des situations types ; ce qui peut amener le patient jusqu’à des phobies (voiture, lieux, foule,…). Le caractère spontané des crises fait qu’il peut en survenir la nuit.
Le vécu des attaques de panique se caractérise d’abord par des symptômes physiques très intenses et du coup très anxiogènes. On retrouve des douleurs thoraciques, de la tachycardie, des vertiges, des tremblements, des sueurs, etc… Ces symptômes sont liés en général à un phénomène d’hyperventilation. Ces symptômes s’accompagnent également de modifications sensorielles avec des phénomènes de dépersonnalisation, déréalisation, perte des repères et de l’équilibre, intolérance au bruit ou à la lumière, sensation d’accélération ou de ralentissement de la pensée et modification de la perception de l’espace et du temps.
Sur le plan cognitif, les patients vont présenter des « cognitions catastrophiques » : on retrouve la peur de perdre le contrôle de soi-même, de perdre connaissance, de devenir fou, etc.… Contrairement aux phobies relatives à des objets et/ou situations extérieurs, la personne va se focaliser sur ses sensations internes (phobie intéroceptive) et notamment les sensations inattendues, ce qui donne naissance aux cognitions « catastrophiques ». Cette hypervigilance va persister en dehors des crises et renforce le cercle vicieux des attaques de panique. Ce qui aboutit sur le plan comportemental au fait que la personne va généralement chercher à fuir la situation (prendre l’air, interrompre ce qu’elle fait,..), voir consulter immédiatement ou même abuser d’alcool ou de médicaments pour mettre un terme rapide à l’attaque de panique.
A la suite des attaques de panique, de manière précoce ou de manière plus progressive, une anxiété moins intense mais permanente va s’installer chez la personne. C’est la fameuse anxiété anticipatoire caractérisée par une fixation sur la possible survenue d’une attaque de panique. Cette anxiété peut également se fixer sur les situations que le patient a associé aux attaques de panique comme la voiture, la foule, les situations d’isolement,… A côté des conduites d’évitement développées par la personne, on observe également un repli sur soi, l’arrêt d’activités sportives et sociales ou le besoin d’être en permanence accompagné. L’évitement ne fait que renforcer la peur et la boucle du cercle vicieux est bouclée !

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