Les optimistes, de grands naïfs ?
En tant que parent, la plupart d’entre vous ont très bien pris l’habitude d’anticiper et en général, d’anticiper… le pire ! Oui, évidemment, « mieux vaut prévenir que guérir ! ». Sauf que cette stratégie négative, appelée style pessimiste, n’est pas des plus bénéfiques pour la santé physique et psychologique. Et pas toujours adaptée aux situations que vous rencontrez…
La solution ? Apprendre à développer un style optimiste et à l’utiliser à bon escient! Rassurez-vous, l’objet de ces lignes n’est pas de dire haro aux pessimistes et aux râleurs mais de simplement rééquilibrer la balance !
Force est de constater qu’à ce niveau-là, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. Si je prends mon cas personnel, il me suffit d’analyser les petites conversations du quotidien avec mon conjoint pour vite m’en rendre compte :
Lui : » Ça te dit un pique-nique ? »
Moi : » Je crois qu’il va pleuvoir. »
Donc autant vous dire que ma première réaction lorsque j’ai découvert que l’optimisme faisait partie de ce qu’on appelle » les traits positifs « a été plutôt sceptique : ben oui, il me paraissait plus intéressant d’anticiper le négatif pour pouvoir y faire face, l’optimisme se caractérisant à l’inverse, par l’attente de vivre plus de choses positives que négatives.
Avais-je tort ? Et bien non, ou plutôt pas tout à fait. Car encore une fois, en psychologie positive, il s’agit plutôt de trouver un équilibre adéquat. Et cet équilibre dépend du contexte, de votre état physique et psychologique et d’un certain réalisme… Il apparaît même que certains profils n’ont que très peu d’intérêt à développer l’optimisme, ce sont les pessimistes défensifs : envisager le pire pour pouvoir parer à toute éventualité, se motiver et réduire son stress. Tout comme être trop optimiste peut amener à sous-estimer les risques et donc à faire des choses un peu trop inconsidérées.
Mis à part ces cas spécifiques, cultiver l’optimisme est bon pour la santé : moins d’anxiété et d’affects dépressifs, meilleure capacité à agir et à résoudre les problèmes (et oui, les optimistes ne restent pas passif ou ne se mettent pas la tête dans le sable comme souvent l’avancent les détracteurs !) et meilleurs comportements de santé. Comment faire alors pour développer ce trait de personnalité ?
Je vous conseille une petite pratique plutôt ludique qui consiste simplement à envisager des fins heureuses à des histoires qui semblent mal engagées : » Je me promène dans la rue, il pleut et les rues sont désertes quand soudain « . À ce moment de l’histoire, puisque l’amorçage est négatif, votre cerveau ira naturellement vers une fin négative, du type : » Un homme suspect s’approche de moi et me menace « .
Pour l’entraîner à » lire » la réalité de manière plus optimiste, l’idée est d’inventer des fins qui viennent déjouer les automatismes de votre cerveau comme » Je marche sur un billet de loterie ! « . Et comme il s’agit d’un entrainement, il s’agit de répéter cet exercice au quotidien. Au passage, les enfants adorent cette pratique !
Cet article a été publié la 1ère fois dans Crocoule n°17, magazine à destination des parents à court d’idées.
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